En inscrivant la « soutenabilité environnementale » dans la révision stratégique lancée début 2020, la Banque centrale européenne (BCE) a signalé qu’elle prenait au sérieux les appels pour intégrer la politique monétaire dans la lutte contre le changement climatique, et plus largement contre la crise écologique qui menace nos sociétés et nos économies. Pour contribuer à ce débat dont l’enjeu est exceptionnel, l'Institut Veblen publie deux notes sur le rôle des autorités monétaires et prudentielles dans la transition écologique. Jézabel Couppey-Soubeyran, conseillière scientifique, propose ici un tour d’horizon des options possibles pour verdir la politique monétaire, en faisant de la soutenabilité environnementale un objectif à part entière de la Banque centrale européenne. D’un côté des options « vert clair » : celles-ci consistent à verdir les conditions d’accès à la liquidité et les achats d’actifs réalisés par la BCE et sont toutes réalisables dans le cadre institutionnel actuel ou en restant fidèles à son esprit. De l’autre, l’option « vert vif » : celle-ci s’inscrirait dans un policy-mix vert, et assurerait un financement de transition écologique par la banque centrale sans alimenter la dette et en préservant la stabilité financière. C’est l’option exigeant le plus de changements sur le plan institutionnel, mais sans doute celle qui ferait le plus avancer la transition écologique.
Lien de la page de présentation : https://www.veblen-institute.org/Le-role-de-la-politique-monetaire-dans-la-transition-ecologique-un-tour-d.html Il y a aussi un schéma qui est proposé au téléchargement et qui explique le concept.
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